"La Route", ou comment réveiller un instinct maternel qu'on croyait enfouit...
Un film haletant, pour sûr, et pour ma part, très très proche du pire des cauchemars (je précise que je n'arrive déjà pas à regarder quelqu'un jouer à Resident Evil, c'est dire mon taux de tolérance à l'horreur): j'ai beaucoup aimé, même si tout le long du film, je me suis répété en boucle "mais à quoi bon???".
J'étais tellement d'accord avec la mère au départ, que je n'ai pas su trouver les raisons (autres qu'une forme d'égoïsme finalement) qui poussent ce père, aussi génial soit-il, à faire survivre son fils dans tant d'horreur. Pour faire une super histoire, je le concède, c'est top: mais ça me rongeait les tripes de penser à ce gosse qui n'aurait connu que l'enfer et la peur de la traque, la vision de cadavres, le meurtre, les corps en décompositions, l'humiliation, la solitude...
Ca m'a vraiment mise mal à l'aise.
Un film éprouvant, mais captivant, et merveilleusement mené par le sublimissime Viggo Mortensen, qui interprète son personnage comme toujours avec une justesse et une émotion inégalables.
On n'en ressort pas indifférent, ça c'est sûr.
Pour ma part en tout cas...